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mercredi 23 octobre 2013

Catherine Deneuve

  

"D’habitude on commémore la mort des gens exceptionnels.
Moi j’suis plutôt du genre à fêter leur naissance."

Voilà ce que commentait une fidèle diablogueuse dans un des mes articles publiés en juillet dernier. Après moult réflexions, j'ai pris la sage décision de la prendre au mot même s'il est possible que la dame du jour ne soit pas très contente d'être la première dans cet humble blog dont on commémore la naissance et dont on proclame l'âge aux quatre vents d'Internet. Le fait est que Catherine Deneuve a fêté hier ses 70 ans. L'éphéméride aurait dû être fêtée hier, malheureusement un malencontreux virus (informatique) a empêché le diablogueur de publier ce billet en temps voulu. Qu'à cela ne tienne, ce sera le jour après... Donc la plus célèbre des actrices françaises est née un 22 octobre en pleine 2ème guerre mondiale c'est-à-dire en 1943. Née Dorléac dans une famille d'acteurs, sa voie était toute tracée et son physique l'aida à coup sûr. La belle Catherine fit une carrière exceptionnelle et ne connut que deux véritables rivales, Brigitte Bardot et Jeanne Moreau mais une rapide analyse des carrières de ces trois divas ne laisse aucun doute sur la détentrice de la plus haute place du podium. 138 films et une grosse vingtaine de nominations ou de prix arrêtent net toute tentative de discussion. Dans cette abondante filmographie, on se rappellera surtout certains films tournés avec des metteurs en scène prestigieux qui firent de celle-ci leur égérie, principalement Demy, Polanski, Buñuel et Truffaut avec lesquels Deneuve tourna respectivement Les Parapluies de Cherbourg (1964), Répulsion (1965), Belle de jour (1967) et Le dernier métro (1980). Comme elle n'a pas toujours choisi la facilité dans le choix de ses films, on lui a souvent reproché une certaine froideur ou une espèce de détachement mais quand on travaille avec les réalisateurs déjà cités et aussi avec Wargnier, Téchiné et compagnie, que voulez-vous? On oublie pourtant qu'elle a aussi joué dans Le sauvage (1975), 8 femmes (2001) et Potiche (2010) pour ne citer que trois de ses rôles les plus réjouissants ou encore son action dans certains combats comme, par exemple, le droit à l'IVG, l'opposition à la peine de mort et plus récemment le soutien aux sans-papiers. Catherine n'est donc pas tout à fait la star insensible et imperturbable bien à l'aise sur son piédestal! Pour fêter comme il se doit cet anniversaire, voici donc quelques extraits des films cités précédemment (cliquez sur l'affiche pour visionner les clips).

















Pour finir, voyons Catherine telle qu'elle est aujourd'hui à la rue. Dans les vidéos suivantes, elle nous raconte son goût pour les marchés, le quartier de la rive gauche où elle habite depuis longtemps et quelques autres aspects de sa vie quotidienne.







lundi 14 octobre 2013

Les derniers navets du cinéma français



Le diablogueur vous propose de laisser quelque temps traders et arnaqueurs dans un coin pour nous occuper d'une autre sorte de légumes bien plus inoffensive: le navet. Pourquoi parler de navet aujourd'hui? Tout simplement parce que le 14 octobre a été le jour du navet dans l'éphémère calendrier républicain introduit de 1793 à 1806. Eh oui, durant cette période trouble, ce n'est pas que la nomenclature des jours et des mois qui a été modifiée, convertissant le 14 octobre en 24 vendémiaire mais ce sont tous les saints et les saintes qui ont été jetés à la poubelle pour être remplacés par des noms liés à l'agriculture (fruits, légumes, animaux,...). C'est ainsi que Saint Calixte, Saint Juste, Sainte Angadrême (et j'en passe et des meilleur(e)s) furent officielle et républicainement relayés par le navet. Cela n'a pas rendu les gens de l'époque plus intelligents mais cela a comblé d'aise les anticléricaux endurcis et les adeptes du sous-estimé légume. En effet il y a peu de famille aussi maltraitée que celle des légumes dans notre belle langue française, le navet et ses congénères ayant pratiquement tous une connotation péjorative, de la pimpante asperge au gentil radis. Le navet ne déroge pas à la règle signifiant comme chacun sait une oeuvre d'art sans valeur aucune et en particulier un très mauvais film. La France comme tous les autres pays en fabrique régulièrement un bon nombre et le diablogueur s'est amusé à sélectionner les derniers navets du cinéma français qu'il est allé récolter dans le potager de l'excellent site Internet Allociné, consacré au 7ème art et qui vient de fêter ses 20 ans d'existence. Voici la liste de ces films à ne consommer sous aucun prétexte au risque de souffrir des dégâts sévères au cerveau. Je vous file quelques commentaires de spectateurs déçus, vous allez voir que ce n'est pas de la blague ni du gâteau.



Promenons-nous dans les bois
Thriller de Lionel Delplanque avec Clotilde Courau, Clément Sibony (date de sortie:  14/06/2000) 



Je me suis jamais autant ennuyé devant un film d'horreur qui était normalement fait pour faire peur ? Une bonne blague ... J'espère qu'un jour les Français feront intelligemment un bon film d'horreur comme les Espagnol avec "Rec", après je suis d'accord qu'il y a des exceptions comme Vertige, Ils ou encore Haute Tension! (dydy-2306)



Belphégor, le fantôme du Louvre
Fantastique de Jean-Paul Salomé avec Sophie Marceau, Frédéric Diefenthal (date de sortie: 04/04/2001 )



Rien à sauver : des acteurs plus mauvais les uns que les autres, un scénario inexistant, une réalisation plan-plan sans imagination, des effets spéciaux pas spéciaux du tout, des clichés toutes les 2 minutes, prévisibles de bout en bout. En un mot: une daube. (Hitchboy)

Le raid
Comédie de  Djamel Bensalah  avec Lorànt Deutsch, Roschdy Zem (date de sortie: 27/03/2002)



Le raid pulvérise tous les records de nullité et demeure une des pires catastrophes ciné de l'Histoire, tournant même en désuétude le terme de NAVET. Cet immonde objet est rediffusé ce soir sur TF1 à minuit; profitez de cette occasion pour ne pas le regarder. (Pinksataniste)


Mauvais esprit
Comédie de Patrick Alessandrin  avec Thierry Lhermitte, Ophélie Winter (date de sortie: 05/11/2003) 


Un manque d'intelligence et de subtilité dans cette comédie ... qui ne fait pas rire. C'est vraiment lourd, surjoué, mise en scène bateau ... bref ... un film au ras des pâquerettes. À éviter. (un visiteur)

People Jet Set 2
Comédie de Fabien Onteniente avec Rupert Everett, José Garcia (date de sortie: 19/05/2004) 



Le film le plus nul de l'histoire du cinéma et de loin. C'est lourd, pas drôle et inutile. On devrait interdire ce genre de film. Au final, c'est des heures gâchées pour un navet pareil. (Just_claire02)


Pédale dure
Comédie de Gabriel Aghion avec Gérard Darmon, Michèle Laroque (date de sortie: 20/10/2004) 


Film vraiment...nul! D'une banalité effarante, des "gags" d'une lourdeur horrible. Bref un navet de bout en bout! (Richard H.)

Incontrôlable
Comédie de Raffy Shart avec Michaël Youn, Hélène de Fougerolles (date de sortie: 08/02/2006) 



On nous promettait un film à "l'humour trash", des "gags en cascades", des "répliques cultes" et "une comédie complètement déjantée"... finalement nous assistons à un grand n'importe quoi! Stupide, ridicule. (Zeusfuror)

Les Aristos
Comédie de  Charlotte De Turckheim  avec Charlotte De Turckheim, Jacques Weber (date de sortie: 20/09/2006) 




Cette comédie rentre en grandes pompes dans mon top 5 des navets. Je ne trouve pas de mots pour décrire cette niaiserie. J'ai tenu 10 minutes. (Snake Ball)


Taxi 4
Action de Gérard Krawczyk avec Samy Naceri, Frédéric Diefenthal (date de sortie: 14/02/2007) 



Une crétinerie d'une plouquerie à toute épreuve. La saga des Taxi n'a fait qu'empirer au fil du temps. Seuls les 2 premiers sont réellement fréquentables. Celui-ci sombre dans la parodie généralisée (Scarface, Rambo) sans queue ni tête. (Akamaru)

Humains
Thriller de   Pierre-Olivier Thévenin et Jacques-Olivier Molon  avec Sara Forestier, Lorànt Deutsch (date de sortie: 22/04/2009)




Sincèrement, je me doutais que ça ne casserait pas quatre pattes à un canard mais là franchement  quelle bouse! Il y a vraiment des fois où on se demande pourquoi les acteurs acceptent de tourner dans des bouses pareilles! Passez votre chemin et restez chez vous! (xav1972)

Cinéman
Comédie de Yann Moix avec Franck Dubosc, Lucy Gordon (date de sortie:  28/10/2009) 



Ce film est l'un des pires que j'ai vus au ciné! Une honte monumentale; un ratage complet. Il y a bien une vanne au début qui m'a fait marrer, après c'était la consternation non-stop.(Barnico59)

Le Baltringue
Policier de Cyril Sebas  avec Vincent Lagaf', Philippe Cura (date de sortie: 27/01/2010) 



Le navet de l'année 2010 : décors affreux, réalisation au rabais mais le pire est sans nul doute l'interprétation pathétique de Vincent Lagaf. Film à conseiller à son pire ennemi ou aux inconditionnels de Lagaf. (Ludos)

On ne choisit pas sa famille
Comédie de  Christian Clavier  avec Christian Clavier, Jean Reno (date de sortie: 09/11/2011 ) 




Une caricature de film réunissant des beaufs et des has been du cinéma français. Clavier n'est plus qu'une grosse et vieille baudruche parisienne interprétant une parodie de lui-même. Navrant. (Drakie)

Vive le navet français!!
                                                                                                              

dimanche 6 octobre 2013

La grande arnaque

arnaque (nom féminin) (fam.) : le fait de tromper de façon délibérée et plus ou moins organisée. Synonyme: escroquerie, tromperie, fraude, etc...


Dans la rubrique précédente, plusieurs questions ont été posées sans ambages et parmi celle-ci l'une d'elles turlupine grandement l'esprit du diablogueur. Pourquoi les états ont-ils donné la capacité de fabriquer de l'argent à des banques privées? ... ou autrement dit pourquoi les banques dirigent-elles le monde? Car comme nous savons tous, c'est l'argent qui domine l'humanité depuis belle lurette et celui qui contrôlera l'argent, dirigera le monde. C'est la conquête de ce pouvoir qui anime notre chère bonne planète depuis à peu près le milieu du XIXème siècle et nous avons aujourd'hui le désagréable sentiment que les nations ont définitivement perdu cette gigantesque partie de poker. L'enjeu était de taille pour les groupes financiers, continuer de faire leur beurre grâce à la grande arnaque qu'ils ont mise sur pied et qui a permis à un petit groupe d'individus de posséder la pus grande partie des richesses de la planète (1% de la population détiendrait 39% de la richesse mondiale) et ce phénomène ne cesse de grandir, cela doit être ce qu'on appelle communément le capitalisme. Horrible mot dont les définitions varient et abondent (en voilà une de plus). Quand avons-nous commencé à perdre cette guerre pour le pognon? Principalement au début et à la fin du XXème siècle. D'abord, le 23 décembre 1913, date à laquelle est créée la FED, la Réserve fédérale aux États-Unis. C'est au président Woodrow Wilson que l'on doit la création de la banque centrale américaine qui n'a rien de mauvais en soi sauf que, c'est là que le bât blesse, cette organisme était plus ou moins indépendant c'est à dire qu'il était à la fois public et privé. Il faudrait un économiste aguerri pour nous en expliquer les conséquences mais certaines coïncidences sont pour le moins frappantes. D'abord la date, la loi qui promulgua la création de la Fed est votée la veille de Noël dans un congrès pourtant plein à craquer, 433 représentants sur 435 (coïncidence?). Quelques mois plus tard éclata la 1ère guerre mondiale (coïncidence?). Et 16 ans plus tard, ce fut le krach boursier le plus grave de l'histoire et la grande dépression qui suivit (coïncidence?). Ce lamentable épisode est raconté dans le documentaire L'argent dette, présenté dans la rubrique précédente et dont je vous refile l'extrait en question.



 Il faudra près de 25 ans pour que les bourses et l'économie mondiale se récupèrent au même niveau d'avant 1929, la Seconde guerre mondiale n'ayant pas beaucoup aidé et cela malgré quelques bonnes mesures prises durant la période postérieure au krach, comme par exemple, les décisions adoptées sous le mandat du président Franklin Roosevelt en vue de réformer et contrôler les marchés financiers (création de la Securities and Exchange Commission, sorte de gendarme de la bourse et surtout  la séparation entre banques de dépôts et banques d'investissement -la loi Glass-Steagall Act). Suivirent 40 années de tranquillité financière malgré les guerres et une crise pétrolière qui ont permis ce qu'on a appelé les 30 glorieuses. La date fatidique suivante fut le 4 novembre 1980. Ce jour-là, un ancien acteur de second rang répondant au nom de Ronald Reagan devint le 40ème président des États-Unis. Avec cet ancien cowboy hollywoodien reconverti en politicien, la boîte de Pandore fut ouverte à nouveau. Le libéralisme à outrance préconisé par Reagan, considéré pourtant comme un grand président dans certains cercles (Wikipédia, par exemple, coïncidence?) se traduisit en une dérégulation du système et des marchés financiers. Les conséquences, on les connaît, sans doute la plus grande escoquerie de l'histoire de l'humanité. Ceci est très bien expliqué dans l'excellent documentaire de Charles H. Ferguson, Inside Job dont je vous montre un extrait assez illustratif.



Le visionnage du documentaire tout entier est d'ailleurs à conseiller tant il est édifiant et éclairant, malheureusement comme il n'existe pas de version doublée en français, il faudra se contenter de la version originale sous-titrée en français. Autre documentaire intéressant sur le sujet, celui du très médiatique Michael Moore, Capitalisme: une histoire d'amour, dans lequel il règle son compte au monstre des finances. 







Finalement il y eut aussi de multiples films de fiction (ou pas fiction?) sur la grande escoquerie, citons notamment les oeuvres de deux spécialistes en matière de brûlots cinématographiques, Oliver Stone et son Wall Street: L'argent ne dort jamais (2010) ainsi que Costa-Gavras et son film Le Capital (2012).