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lundi 27 février 2012

The Artist





Retenez bien ce nom à dormir debout : Michel Hazanavicius. Un cinéaste qui n'a pas dû beaucoup dormir depuis hier car ce qu'il a réussi tient tout bonnement du miracle. En effet, c'est le 1ère fois dans l'histoire des Oscars qu'un film non anglo-saxon remporte autant de statuettes et pas des moindres (film, acteur, réalisateur, musique, costumes). Assurément quelque chose est en train de changer à la Mecque du cinéma car, même si The Artist faisait partie des favoris dans plusieurs catégories, personne ne s'attendait à un triomphe d'une telle ampleur. Ce film muet en noir et blanc aura finalement conquis les membres de l'AMPAS (pour la plupart sexagénaires), il est vrai que le film rend hommage au cinéma muet des années 20, en particulier celui de Hollywood où a été tournée une grande partie du film. Cette 84ème cérémonie des Oscars aura donc consacré deux personnalités importantes du cinéma français peu connues dans notre pays, à commencer par l'acteur Jean Dujardin qui, après être rentré bredouille de la nuit des Césars, a pris une éclatante revanche hier à Los Angeles et pourra se vanter d'avoir fait la nique à George Clooney et Brad Pitt. C'est le premier acteur français qui obtient un Oscar pour un premier rôle, jusqu'à présent seules les actrices avaient eu droit à cet honneur (Claudette Colbert, Simone Signoret et Marion Cotillard).  Pour ce sympathique comédien, les portes de Hollywood devraient s'ouvrir (comme le prédisait l'auteur de ces mots le 23 mai dernier) à condition qu'il fasse des progrès en anglais mais de ce côté-là, il n'y a pas de soucis à se faire car, après tout, notre Antonio Banderas national y est bien parvenu. Il y a aussi Michel Hazanavicius sur lequel est tombé dernièrement une pluie de récompenses (Oscar, César, Goya, Bafta, Golden Globe, Spirit Awards, ...) et qui n'a pourtant que 4 films à son actif. Ainsi dix ans après Roman Polanski, un autre cinéaste français écrit son nom au palmarés des Oscars dans la catégorie du meilleur réalisateur,  la coïncidence veut que les deux oscarisés aient des racines dans un pays de l'est (Pologne et Lituanie). Les Français peuvent quand même lancer sans vergogne une cocorico retentissant. Le diablogueur, quant à lui, se réjouit qu'une comédie (romantique) triomphe aux Oscars 13 ans après Shakespeare in love et surtout que soit récompensé un film aussi fou et original que The Artist indépendamment de sa nationalité même si les Français ne sont pas des apprentis dans ce genre de projets casse-gueule (L'ours, Tous les matins du monde, On connaît la chanson, Farinelli, La marche de l'empereur, Le peuple migrateur, Océans, etc...). Il est aussi certain (et dommage) que The Artist ne fera pas une grande carrière dans les classes de FLE pour une raison qui n'échappera à personne (j'espère).


3 commentaires:

  1. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  2. L’image vaut tous les mots qu’il ne faudrait peut-être jamais dire. Seulement de regarder la bande annonce j’ai rigolé et chialé en trois minutes à peine. J’suis maintenant presque comme le film : sans mots.

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  3. Enfin j'ai regardé le film et je l'ai bien aimé.
    C'est des films dont des heures après de l'avoir regarder on suive en y pensant. J'ai adoré l'interpretation de l'héros et tous les clins d'oeil au cinéma muet, la musique, et le rôl du chien qui nous a autant fait rire. Un film différent bien sûr et enchanteur!!
    comment j'aimerais dancer comme ça!! Bravo aussi pour la fin!!

    Margot

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